Que Feriez-vous Dans Le Dilemme D’un Prisonnier ?

Le dilemme du prisonnier est un problème fondamental de la théorie des jeux. Cela montre que les gens peuvent choisir de ne pas coopérer, même si cette décision va à l’encontre de leurs intérêts. Avec ce jeu, les décisions prises par deux détenus incarcérés pour un délit mineur sont analysées, lorsqu’on leur offre la possibilité de dénoncer leur partenaire à la police.
Si un détenu collabore avec la police, il recevra des indemnités de prison. Ces avantages seront plus ou moins élevés selon la décision prise par l’autre détenu. Dans ce jeu, on suppose que chaque prisonnier est incarcéré séparément. De cette façon, ils ne peuvent pas communiquer entre eux, ni connaître la décision de l’autre.
Par conséquent, les détenus ne peuvent pas s’entendre sur leurs décisions ni savoir ce que l’autre détenu va faire. Ainsi, obtenir la bonne décision que l’autre détenu prendra va être fondamental lorsqu’il s’agit d’anticiper les conséquences de sa propre décision.
Décisions possibles dans le dilemme du prisonnier
Les possibilités qu’ont les deux prisonniers sont au nombre de deux : trahir leur partenaire ou ne pas le trahir. C’est la base et le point de départ du jeu. Par conséquent, en tenant compte des deux décisions que chacun des prisonniers peut prendre, un total de quatre possibilités sont définies qui peuvent se produire en fonction des décisions des deux prisonniers.
- Aucun des deux prisonniers ne trahit son partenaire. Dans ce cas, chaque détenu ne recevrait que deux ans de prison (-2, -2).
- Un seul des prisonniers trahit son partenaire. Dans ce cas, le détenu qui dénonce son partenaire ne serait condamné qu’à un an de prison, tandis que le détenu qui ne dénonce pas son partenaire serait condamné à dix (-10, -1 ou -1, -10).
- Les deux prisonniers trahissent leur partenaire. Dans ce cas, la peine de prison pour chacun d’eux serait de six ans (-6, -6).

Impact des décisions sur le dilemme du prisonnier
Il y a une condition que nous devons prendre en compte si nous jouons à ce jeu, et c’est que chaque prisonnier voudra le meilleur pour lui-même, peu importe ce qui arrive à son partenaire. A première vue, si on entre dans la peau de l’un des deux prisonniers. Dès lors, la meilleure décision serait de dénoncer l’autre détenu, puisque dans tous les cas les peines seraient moindres.
Suivant ce type de logique, il faut supposer que l’autre prisonnier pense la même chose et finit par nous trahir. Dans ce cas, puisque nous nous sommes trahis tous les deux, la peine de prison serait de six ans pour chacun. Si, au contraire, nous avions tous les deux décidé de coopérer et de ne pas se trahir, les peines auraient été moindres, seulement deux ans.
équilibre de Nash
La situation qui se présente avec ce jeu est appelée « équilibre de Nash ». Le nom est donné par le mathématicien Jonh Forbes Nash, connu du grand public pour le film qui donne son nom à ce blog, « A Beautiful Mind ».
Dans cette situation « d’équilibre de Nash », chaque joueur individuel ne gagne rien en changeant sa stratégie alors que les autres joueurs ne changent pas la leur. Par conséquent, changer la décision individuelle implique une aggravation des conditions. Ainsi, chaque joueur exécute le meilleur coup possible compte tenu des coups des autres joueurs.
En ne pouvant pas coordonner les décisions avec les autres joueurs, la meilleure décision qui peut être prise sera celle qui permet le plus d’avantages individuellement. Cependant, cette décision ne sera pas la meilleure pour l’ensemble des joueurs.
Variantes du jeu du dilemme du prisonnier
Le dilemme du prisonnier a également différentes variantes auxquelles plus de joueurs peuvent participer. Certains d’entre eux sont les suivants :
1. Pierre, papier, ciseaux
Ce jeu est peut-être mieux connu pour son utilisation populaire dans la prise de décisions de préférence. Bien que ce jeu ne soit pas une variante du dilemme du prisonnier, il présente un “équilibre de Nash” puisque chaque option choisie a un tiers de possibilités et qu’elle soit gagnante ou perdante dépendra de ce que fait l’autre.

2. Jeu de confiance
C’est un jeu séquentiel dans lequel un joueur décide d’abord de son niveau de confiance envers le second joueur. Plus la confiance est grande, plus le paiement généré pour le deuxième joueur est important. Ensuite, vous devez décider si la confiance correspond à une décision mutuellement bénéfique pour vous deux.
3. Ami ou ennemi
Trois paires de personnes s’affrontent dans ce jeu. Lorsque chaque paire est éliminée, ils jouent au jeu du dilemme du prisonnier pour déterminer comment leurs gains sont répartis. Si les deux coopèrent (« ami »), ils partagent leurs bénéfices à 50 %. Lorsque l’un coopère et que l’autre fait défection (« ennemi »), le transfuge prend tous les bénéfices et le coopérateur aucun. Et si les deux sont défectueux, aucun ne reçoit quoi que ce soit.
L’application du dilemme du prisonnier
Le dilemme du prisonnier est un jeu simple qui a permis aux chercheurs de mieux comprendre comment nous prenons des décisions. Bien que nous pensions que les décisions logiques, comme dans ce cas trahir l’autre prisonnier, qui vont nous apporter plus d’avantages sont les bonnes et celles pour lesquelles les gens optent habituellement, d’autres décisions moins logiques, comme ne pas le trahir, peuvent donnez-nous plus d’avantages , en tenant compte du fait que les autres personnes n’optent pas non plus pour des décisions logiques.
En conclusion, les décisions que nous prenons ne sont pas si simples et dépendent de nombreux facteurs. Ainsi, les décisions que nous prenons habituellement ne semblent généralement pas logiques à première vue. Pour trouver sa logique, il est nécessaire d’approfondir cette série de facteurs et de cognitions qui nous amènent à opter pour ces décisions au détriment d’autres plus logiques.
Enfin, nous vous laissons avec une phrase de John Forbes Nash :