Neurosciences Sociales : Le Cerveau Comme Icône De Notre Culture

L’objectif ne peut donc pas être plus ambitieux. Il cherche à intégrer dans la théorie sociale, culturelle, économique et éducative toutes les recherches liées à la théorie de l’esprit, du cerveau, des gènes, etc. De cette façon, nous pouvons beaucoup mieux analyser comment tous ces processus sociaux qui composent une société donnée sont conçus et développés.

Neurosciences sociales : la nécessité de comprendre la relation entre l’esprit et la culture
Nous avons tous entendu parler des neurones miroirs. C’est en 1996 que l’équipe de Giacomo Rizzolatti, un neurologue bien connu de l’Université de Parme (Italie), a découvert un curieux groupe de neurones qui n’étaient activés que lorsque les gens (et aussi les animaux) observaient le comportement ou les expressions émotionnelles de leur similaire.
Ce fut une percée dans le domaine des sciences du comportement et de la biologie, ainsi que pour les neurosciences sociales. Les neurones miroirs représentent ces fondations organiques qui nous facilitent la compréhension du comportement des autres, qui nous permettent d’imiter certaines actions pour apprendre, en plus de nous aider dans l’interaction sociale. Ils sont, pour ainsi dire, les briques de notre culture.
Ce fait n’est qu’un exemple. Un échantillon de la façon dont nos mécanismes neuronaux, hormonaux et cellulaires ont construit ce que nous entendons par culture et société. C’est peut-être pour cette raison que les premiers intéressés par ce domaine d’étude furent les anthropologues du début du XXe siècle.
Ainsi, des noms comme Robert Hertz, disciple d’Émile Durkheim, ont jeté les bases de cette discipline avec des essais tels que ceux liés aux facultés ambidextres des Maoris et à leur développement cérébral en relation avec leur culture.
La nécessité de créer une science interdisciplinaire
A la suite de ces premiers travaux des anthropologues et des sociologues où comprendre le lien entre le psychisme et le développement des cultures, les psychologues C
Cependant, la pression de nombreux scientifiques, sociologues et biologistes a fini par façonner ce domaine de la connaissance, répondant à un besoin aussi fondamental qu’impérieux. La culture et tous les processus sociaux ne peuvent être compris si nous ne comprenons pas d’abord les dynamiques mentales qui favorisent toutes ces dynamiques qui composent notre tissu sociologique.
Aussi vice versa. Notre culture et tous ses produits, modèles et schémas déterminent qui nous sommes, comment nous traitons l’information et même ce que nous ressentons.
C’est une influence directe et puissante dans les deux sens. Ainsi, les neurosciences sociales sont une branche des neurosciences cognitives qui nous permettent de comprendre le comportement social et, à son tour, de comprendre les mécanismes avec lesquels nous générons de nouvelles valeurs, façonnons de nouveaux comportements et besoins dans un monde qui ne cesse de changer et d’aller de l’avant.

Domaines d’étude des neurosciences sociales
Toute expression culturelle et sociale est un produit de notre cerveau. Prenons, par exemple, une chanson des Beatles. Chacun d’eux constitue l’essence d’un moment historique ainsi qu’un échantillon de notre culture musicale.
Maintenant, si nous allons plus loin, nous pouvons également étudier comment et de quelle manière ils ont été créés, quels mécanismes neuronaux façonnent l’inventivité et la créativité, et comment, à leur tour, cette musique et ces paroles sont capables de nous émouvoir aujourd’hui.
D’autre part, un aspect essentiel qu’il faut comprendre à propos des neurosciences sociales est celui lié à ses domaines d’étude. Nous nous référons aux domaines où le neurobiologique est en interrelation avec le social. Ce sont les suivants :
- Théorie de l’esprit. Ce concept fait référence à notre capacité cognitive à comprendre et à prédire le comportement des autres. De même, l’être humain est également capable de prédire les “états mentaux” de ceux qui nous entourent pour utiliser ces informations à notre avantage.
- Empathie et émotions. L’étude des émotions est un pilier fondamental pour comprendre nos cognitions et comportements sociaux.
- connaissance de soi La conscience de soi elle-même ne pourrait pas se produire et se former en chacun de nous si nous n’étions pas en relation avec les autres. Nos interactions et les jugements que nous en portons construisent notre sens de soi, comme l’explique une étude menée au Département de psychologie de l’Université de Californie.
- attitudes et préjugés. ces dimensions ont une pertinence essentielle pour nos vies sociales et nos identités.
- Relations sociales et monde social. Dans ce domaine d’étude, nous avons sans aucun doute besoin de la collaboration de tous ces domaines qui définissent toute société : éducation, économie, politique, médecine, publicité… Ce sont toutes ces pièces d’un puzzle complexe qui construisent tout ce que nous sommes et ce que nous faisons.

Comme on le voit, peu de disciplines peuvent donner un éclairage aussi révélateur à tous ces aspects micro-sociologiques qui dessinent la forme d’un pays, d’une communauté, d’un groupe social spécifique et d’une nation entière. Par conséquent, une approche interdisciplinaire est nécessaire où chaque contribution est non seulement positive, mais nécessaire. Les neurosciences sociales peuvent nous donner d’excellentes réponses aux questions les plus simples que nous nous sommes peut-être posées à l’occasion.